JAMES BKS

James BKS est une figure artistique singulière, cela va sans dire.Français d’origine camerounaise, une enfance passée entre la France et les États-Unis, producteur pour les plus grands du rap puis compositeur de musique de films, le parcours de James est riche et lui a permis d’être l’artiste qu’il est aujourd’hui : celui qui collabore avec les plus grandes figures de la scène afro-urbaine actuelle.

Tout commence en 2000 lorsque sa famille s’installe aux États-Unis. James y nourrit sa passion pour le basket,envisageant même de devenir joueur professionnel… cela aurait peut-être eu lieu s’il n’avait pas découvert la production musicale. Il compose et se fraye un chemin seul,jusqu’à ce que l’une de ses mixtapes arrive aux oreilles d’Akon. Signé sur son label KonviktMuzik, James est propulsé à tout juste 25 ans au cœur de l’industrie musicale. Il produit alors pour les plus grands noms du rap américain (Puff Daddy, JaRule, T-Pain, Snoop, TalibKweli) et français (Booba, Soprano). Son rêve, son americandream se réalise.

Ce parcours à l’apparence idyllique cache cependant quelques réalités.Absence de contact avec les artistes pour lesquels il produit, commandes stéréotypées de maisons de disque… James se sent piégédans une position où la créativité ne règne plus. En 2010, il prend alors la délicate décision de retrouver sa liberté.

Ce recentrage personnel et professionnel l’amène à rentrer en France et à fonder avec sa femme une agence de production musicale et sonore, nommée Grown Kid. Il ouvre ainsi son horizon de composition, produisant des identités sonores et musiques de publicités pour de nombreuses marques, parmi lesquelles Prada, L’or Espresso, Armani ou encore Yves Saint Laurent ; il compose également plusieurs bandes originales pour des longs métrages.

Cette « renaissance artistique » est mise à l’épreuve par son passé : en 2013 il rencontre de façoninopinée son père biologique, Manu Dibango. Une retrouvaille qui va le révéler à sa condition africaine, expliquer son talent inné pour la musique, le pousser plus encore dans la quête de soi, et le nourrissant de nouvelles rencontres avec notamment les musiciens africains de Salif Keita ou Stevie Wonder.

Cette quête, qui lui permet de renouer avec ses racines, l’amène à ne plus craindre l’exposition et à accepter son statut d’artiste à part entière. Un message est en train de naître. En parallèle, il est amené à composer avec son père en 2016 l’hymne de la francophonie pour les Jeux Olympiques de Rio, en compagnie de Black M, Christophe Willem et InnaModja.

Se nourrissant du passé pour avancer vers le futur, James compose sa musique comme il vit son identité, entre sonorités hip-hop, percussions africaines et mélodies pop. Une musique qui sonne comme le point de rencontre entre toutes les cultures qui l’ont nourri, et c’est ainsi que ses premières œuvres, Kwele et New Breed, sont nées. Entre rythmiques traditionnelles africaines et sonorités urbaines avant-gardistes ; ces sonorités sont soulignées de chœurs en swahili et de grandes voix internationales venues d’Amérique du Nord, d’Europe ou d’Afrique.

Ses compositions sont le fruit d’une harmonie entre toutes les parties de son identité. Et c’est ainsi que la quête de sens de James BKS est universelle : invitant chacun de nous à s’affranchir des codes préconçusen alliant tradition et modernité,héritages et métissage. Une affiliation unique.

JAMES BKS
Samedi 15 janvier 2022