MIOSSEC

Simplifier : le titre du dernier album m’était tombé dessus comme une évidence, comme si le verbe contenait la mission.
Je ne savais pas, alors, que j’allais simplifier les choses au maximum, jusqu’à en perdre la voix, suite à un cancer des cordes vocales.
Dans ce genre de moments, on a le temps de nourrir les regrets.
Et parmi ceux-ci il y en avait un gros : celui de n’avoir jamais, en 30 années de tournées intenses. tenté le solo.
La voix revenue, il ne fallait plus mégoter.
Et puis ça tombait bien, Simplifier étant le seul album composé et joué par mes soins, son esthétique minimaliste collait bien à l’exercice.
Un exercice où on ne s’interdit rien, les envolées comme la retenue, la sobriété comme le déluge sonique.
Et comme en 25, ce sera mes 60, on aura le temps de parcourir un répertoire entamé, sur le tard, à 30.
Une façon de, comme on dit, boucler la boucle.