THE GOOD, THE BAD & THE QUEEN

Merrie Land, le nouvel album de The Good, The Bad & The Queen (Damon Albarn, Paul Simonon, Tony Allen et Simon Tong ) est sorti en novembre.

The Good, The Bad & The Queen a commencé sa carrière en 2007 avec un premier album éponyme acclamé. Hommage sincère à Londres, il avait obtenu 5 étoiles par The Observer qui l’a décrit comme suit : « l’un des disques les plus surprenants et magiques jamais produit par Damon Albarn. » Cet album retraçait un voyage depuis la tradition anglaise du music-hall à l’afrobeat de l’Afrique de l’Ouest, en passant par le reggae et la dub des Antilles, pour revenir à l’Angleterre et la scène punk londonienne sans omettre la culture britannique des 50’s jusqu’à la Britpop. Le résultat donne un album au message clair et unique à la thématique spécifique tout en s’adressant à un public large et de cultures diverses.

Le groupe est de retour avec un nouvel album studio intitulé Merrie Land. Celui-ci a été produit par Tony Visconti (David Bowie, T. Rex…) et a été achevé à Londres et au Pays de Galles cette année. A lors que le Royaume Unis s’apprê te à quitter l’Union Européenne, Merrie Land est une lettre d’adieu plein de questionnement, une série d’observations et de réflections sur ce qu’est être anglais en 2018. Dix ans se sont écoulés après le dernier album du groupe mais le moment ne pouvait pas être mieux choisi – il n’y a pas mieux pour mêler optimisme, désorientation et confusion dans le contexte actuel. Avec Merrie Land, le groupe exploite une symbiose créative entre passé et futur, s’inspirant de leurs histoires musicales respectives brillantes, résultant sur un package à la fois postmodern et résolument britannique.

Dans ce nouvel album, le groupe s’ouvre à d’autres horizons que Londres en écrivant un bel hymne plein d’espoir à la Grande-Bretagne d’aujourd’hui – une Grande-Bretagne non comprise – et porté vers l’avenir. Pour reprendre les mots du groupe, Merrie Land est une lamentation de dix chansons marquant la réticence de la fin d’une relation et essayant de ramasser les morceaux de qui peut encore être sauvé. Le groupe a eu recours à toute une palette musicale pour atténuer et mettre en avant une atmosphère meurtrie tout en restant optimiste et provocante, véhiculant ce message sous-jacent : nous allons survivre. En période de traumatisme métaphysique, les gens doivent aller de l’avant et porter une armure. La voici, posée sur la musique de fond d’une nation sur le point d’être brisée mais restant invaincue.

THE GOOD, THE BAD & THE QUEEN
Mardi 28 mai 2019