POMME

Après En Cavale, un premier EP remarquable paru il y a un an, elle part seule sur les routes et par les trains, sa guitare et son auto harpe sous le bras, pour partager ses chansons, crânement, tel un elfe à la personnalité déjà mature. C’est ainsi sur une centaine de dates, quelques-unes en tête d’affiche, la plupart en lever de rideau parfois dans des Zénith bondés (pour Vianney, Louane, Olivia Ruiz, Cœur de Pirate, Benjamin Biolay, Yael Naim…) que sa candeur et sa détermination conquièrent peu à peu ce public venu applaudir les chanteurs populaires.

Au bout de ce marathon modeste, et avant d’en reprendre un nouveau, Pomme enregistre son album, À peu près, en binôme avec un duo de réalisateurs, Benjamin «Waxx» Hékimian et Matthieu Joly. Elle travaille sur un catalogue de chansons écrites par elle ou pour elle, auquel s’ajoute une exception, A Lonely One, signée Don Cavalli, dont les mots en anglais qui ne racontent cette fois pas l’amour auront eu raison d’elle.
Avec ses complices, elle réfléchit, teste, et trouve des arrangements qui vont de l’épique au dépouillé, prouvant qu’une appartenance folk n’empêche pas de surfer sur la pop avec aisance.
Elle joue de ses trois instruments (guitare, violoncelle, auto-harpe), donne de l’espace au territoire supposé confiné de l’acoustique (en posant un basson sur Ceux qui rêvent, par exemple) et assume de ne rentrer dans aucune une case. Ni celle du post-folk chlorotique. Nicelle d’une pop contemporaine rigidifiée par ses gimmicks dance.
Mais ce que l’on retiendra et qui transcende À peu près, c’est la voix de Pomme : étonnamment mature, nuancée, chaude et sensuelle. De cet organe rare, elle caresse des mots simples pour faire du quotidien une poésie touchante. Si elle chante aussi l’insomnie, ou des sentiments parallèles, l’amour est l’ingrédient majeur d’un album vitrine des tourments du coeur et des sens.
Des chansons abouties qu’elle ira bientôt présenter en live, accompagnée d’un musicien avec qui elle travaille sur des versions différentes de l’album.

Pomme fut une hobo 2.0, mascotte des tgv : «J’adore bouger, prendre le train avec mes instruments et ma valise. J’aime être en voyage, cette découverte permanente m’inspire.» Elle voyagera désormais en duo, en commençant par deux dates complètes au Café de la Danse les 15&16 février, avant de reprendre ses pérégrinations et d’investir La Cigale le 20 juin puis d’entamer début 2019 sur la scène du Trianon !

POMME
Mercredi 16 janvier 2019