BIENNALE NEMO

En tête d’affiche, Jean-Benoît Dunckel, en escapade de Air et accompagné pour la première fois en live par le Quatuor Thyeste, qui explore dans son dernier album, H+, ses propres interrogations sur ce qui va advenir du genre humain, augmenté, post-humain, transhumain… ceci en complète résonance avec la question posée par la Biennale, « Feu, le genre humain ? » et les mille et une manières d’y répondre.

Également, Nina Garcia et son solo Mariachi qui sera symboliquement le premier acte de Némo 2019/2020 ? Armée de sa guitare, d’une pédale et d’un ampli, la jeune artiste incarne la brûlure existentielle, la calligraphie sonique et l’émotion libre.

Flirtant plus ouvertement avec la frontière entre l’humain et la machine, l’autre jeune et brillant Français Freeka Tet, avec sa performance Uncanny Valley, nous place dans la « Vallée de l’étrange », cette sensation que chacun de nous ressent face à un robot très humanoïde. Mais c’est le propre visage de l’artiste, glitché, distordu, rendu monstrueux, qui est son principal instrument. Et qui à son tour modifie et transforme sa musique, à notre sens d’une manière encore jamais vue ni entendue !
Plus près encore de la fusion ou du combat avec les machines, les Montréalais Alexis Langevin-Tetrault et Pierre-Luc Lecours inventent le monde abrupt de DATANOISE. Avec une multitude d’instruments qu’ils ont fabriqués, rappelant vaguement des cordes ou des percussions semblant venir du futur, ils alternent moments de contemplation avec déflagrations sonores et visuelles inouïes.