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« Il y aura un avant et un après l’album de L dans la chanson française », dit un jour Didier Varrod dans « Encore un matin », sur l’antenne de France Inter. C’était en avril 2011, et le chroniqueur ne s’était pas trompé : ce jour là, Raphaële Lannadère, alias L, sortait un tout premier disque qui allait marquer les esprits par sa force poétique, son intensité, et une forme de radicalité rompant avec les chansons à l’eau tiède qu’on entend trop souvent, et qu’on oublie aussitôt.

Deux jours plus tard, la chanteuse eut les honneurs de Télérama, qui la mit à sa Une (fait rarissime pour une jeune artiste), comparant son écriture à celle de Barbara. D’emblée, L s’est inscrite dans la grande lignée d’une chanson intemporelle, tout en s’ancrant dans une réalité et des considérations très contemporaines. Quelques mois plus tard, l’album était disque d’or et L, nommée aux Victoires de la Musique.

Entre temps, elle avait récolté le prix Barbara, le prix Charles Cros, et le prix Félix Leclerc — franco-québécois. Elle avait tourné dans toute la France et à l’étranger, remplissant notamment une Cigale, un théâtre de l’Atelier. Elle avait eu droit à un reportage dans le journal télévisé de France 2… L’année suivante, elle fut invitée par le Printemps de Bourges pour participer à sa création annuelle en hommage à Lhasa, aux côtés notamment d’Arthur H et du groupe The Barr Brothers (également musiciens de la chanteuse disparue).

Depuis, Raphaële Lannadère s’est consacrée à l’écriture et la composition. La voilà aujourd’hui impatiente de repartir sur les routes avec de nouvelles chansons. Elles seront au coeur de son prochain disque.. Comme la première fois, elle va marquer. Et elle va surprendre : si on retrouve son verbe magique et poétique, elle dévoile désormais un visage musical plus inattendu, résolument moderne, teinté de rock, pop et d’électro. De quoi continuer de charmer ceux qui ont craqué dès le début. Et de séduire les autres.

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Vendredi 08 avril 2016